Marketing et IT ? Marketing ou IT !
21 oct. 2013 - 02:00,
Actualité
- DSIH
Au tout début des années 2000, les anciens se souviendront sans mal d'une entreprise américaine alors « leader sur son marché « (et de loin) et dont l'indiscutable qualité des logiciels n'avait d'égal que l'orgueil de ses dirigeants de l'époque : Novell. On se souvient tous de Novell Netware, dont le slogan était qu'il faisait fonctionner Windows en réseau mieux que les produits Microsoft eux-même. Bon, d'accord, face à Windows 3.1 for Workgroup, il ne fallait pas trop se tordre les neurones pour faire beaucoup mieux. Mais dans leur aveuglement, les dirigeants de Novell n'ont pas vu arriver – n'ont pas cru que cela serait possible – le rouleau compresseur Windows NT qui, malgré ses écrans bleus de la mort (sont petit surnom était tout de même « No Thanks ») a fini par tout balayer sur son passage.
On se dit alors que l'espèce humaine aura compris la leçon et que le prochain à être leader sur son marché ne s'y laissera pas prendre à son tour, qu'il étudiera continuellement la concurrence et le marché et détectera, le plus en amont possible, les signaux qui lui diront que les flammes de l'enfer (les financiers) vont bientôt lui rôtir les fesses (le cours de bourse). Que nenni : voilà que déboulent, aussi rapidement qu'une comète un soir d'été, les Palm, les Nokia, les Nestscape, j'en passe et des meilleures.
Dernier cadavre encore tout chaud – enfin, il n'est pas exactement cadavre à l'heure de ces lignes mais tel le croquemort dans Lucky Luke les mesures sont déjà en train d'être prises -, la société RIM – pardon, BlackBerry – va bientôt rallonger la liste. Mais comment peut-on, en moins de 2 années de temps, passer de plus de 100 milliards de capitalisation boursière à moins de 5, passer d'une situation de quasi monopole dans les entreprises à une image de ringardise terrible, et ne pas voir arriver – il faut quand même le faire – la révolution smartphone de l'iPhone et des terminaux Samsung ?
dsih/cc
Il faut croire que le poste de directeur Marketing de la boutique devait être le moins bien payé – ou que son bureau était près des toilettes de l'étage - et qu'ils l'ont donné à un stagiaire de dernière année. En tout cas c'est l'excuse qu'on leur souhaite.